samedi 15 juin 2013

Le grand châtaignier



Le long du chemin à côté de la Besserie,
dans ce grand champ qui monte vers le plateau du Pinail, j’aime le grand châtaignier.
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On devine son corps, à droite.

Dans la campagne, assise, seule,
au début préoccupée par le matériel,
caler le chevalet ou le carton-support, puis,
au milieu du bruit de la vie autour, le vent, les insectes,
le silence s’installe.
Silence du corps, silence des pensées.
Oubli, immobilité.
On commence à écouter le présent, à habiter le présent.
On fait un avec le paysage .
Sur la palette, les couleurs se mélangent.
Elles apparaissent sur le papier, nourries d’eau.
L’œil reconnaît un vert dans l’herbe,
et c’est un jaune que le pinceau choisira,
sans que rien ne le décide.
La main trace l’arbre ou l’herbe de la racine vers le ciel,
la feuille de la tige vers le limbe.
Comment faire autrement ? Quelque chose se construit,
se donne à voir.
Et c’est un cadeau qu’on n’oublie pas.

Je me laisse porter par un rythme.
Rythme de l’acte et du repos.
Je pose la couleur. Puis je regarde.
Comme si, dans cette observation agissante,
j’étais invitée à me donner.
A me donner sans jugement.
(Hélène)

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