Le long du
chemin à côté de la Besserie,
On devine son
corps, à droite.
Dans la
campagne, assise, seule,
au début
préoccupée par le matériel,
caler le
chevalet ou le carton-support, puis,
au milieu du
bruit de la vie autour, le vent, les insectes,
le silence
s’installe.
Silence du
corps, silence des pensées.
Oubli,
immobilité.
On commence à
écouter le présent, à habiter le présent.
On fait un
avec le paysage .
Sur la
palette, les couleurs se mélangent.
Elles
apparaissent sur le papier, nourries d’eau.
L’œil
reconnaît un vert dans l’herbe,
et c’est un
jaune que le pinceau choisira,
sans que rien
ne le décide.
La main trace
l’arbre ou l’herbe de la racine vers le ciel,
la feuille de
la tige vers le limbe.
Comment faire
autrement ? Quelque chose se construit,
se donne à voir.
Et c’est un
cadeau qu’on n’oublie pas.
Je me laisse
porter par un rythme.
Rythme de
l’acte et du repos.
Je pose la
couleur. Puis je regarde.
Comme si,
dans cette observation agissante,
j’étais
invitée à me donner.
A me donner
sans jugement.
(Hélène)
(Hélène)
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