vendredi 1 janvier 2016

Apprendre la réinsouciance.


1
J'attends.
Mes bras j'étends.
Ma voix, j'entends.
Je prends conscience, je suis.
L'attente ôte ma hâte.
L'attente ôte ma honte, la honte qui me hante.
J'attends le temps.

2
L'attente, c'est le temps du oui.
Oui, je veux être le creux de terre pour les racines.
Oui, je veux être un mur où s'appuie la demeure d'un autre.
Oui, je veux être le bois où se gravent les signes de ton amour.
Celui qui co-nnaît le oui,
qui naît-avec le oui,
celui-là est dans l'a-ttente, la-tente, le temple.

3
Dans la nuit et l'obscurité de la terre
que j'accepte sombre
et où j'attends,
Tu me dis : "La lumière est.
Tout est prêt.
J'éclaire avec toi."

4
Dans la petitesse de ma demeure
que j'accepte étroite et où j'attends,
Tu me dis : "Les pierres d'attente sont là, posées.
Tout est prêt pour la nouvelle construction, la nouvelle dimension.
Je construis avec toi."

5
Sur la planche de bois que je regarde et que j'accepte vide,
sur la feuille de carnet que je regarde et que j'accepte blanche,
Tu me dis : "Les signes sont là.
Tout est prêt.
Ce qui est tracé et ce qui se trace,
j'écris avec toi."

6
Tu nous attends et nous t'attendons.
Lorsque nos attentes se rejoignent, 
c'est la renaissance,
la remise au monde,
la réinsouciance.

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