Merci |
Dans
le passage du temps,
la
soirée est immobile,
empreinte
d'un parfum d'éternité.
Une
couronne est posée sur la tête de chaque plante.
Je
les ai écoutées et elles m'ont parlé.
Elles
m'ont dit : Nous sommes à la fois de passage et de toujours,
nous
sommes garantes d'une continuité naïve,
d'un
souffle qui respire le printemps,
d'un
chemin de profondeur
qui
écoute le bruit du vent et celui de l'oiseau
qui
est là vivant au-dessus de sa nichée.
Nous
respirons vos miasmes putrides,
nous
écoutons vos désirs,
mais
nous sommes impuissantes à vous contenter.
Complexes,
vous l'êtes dans vos mouvements, vos voix,
vos
objets qui vous obéissent au doigt et à l’œil
quand
ils ne se rebellent pas.
Vous
êtes de la matière incrustée qui se croit solide
mais
qui chancelle.
Vous
êtes une voix qui pourrait faire chanter les montagnes
si
vous vouliez toucher leurs profondeurs.
Vous
êtes un chant qui démarre du sommet des étoiles
et
rejoint le centre cosmique.
Vous
êtes la vie, une vie qui peut dépasser la douleur,
la
pauvreté, la censure,
une
vie qui peut dire au monde : « J'accouche de toi, Seigneur. »
Yannick
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